[gtranslate] Vie abondante - Eglise Catholique Saint James (Saint Jacques)

Vie abondante

“Je suis venu pour qu’ils aient la vie et l’aient plus abondamment” (Jean 10:10).

Actes 11:1-18; Jn 10, 1-10

Les deux lectures d’aujourd’hui nous offrent une fenêtre sur l’Église primitive vers la fin du premier siècle alors qu’elle luttait pour dépasser ses racines juives d’origine et pour faire face aux dissensions et aux hérésies à l’intérieur. La vision de Pierre éliminant les règles alimentaires rituelles est un aperçu des querelles sur la question de savoir si les convertis à Jésus devaient devenir Juifs par circoncision et obéissance à la Loi pour être chrétiens.

Pierre soutient la position prise par Paul lors de ses voyages missionnaires parmi les Gentils, où le don de l’Esprit et la foi en Jésus étaient suffisants pour l’adhésion. Le quatrième Évangile et les Lettres de Jean ont ensuite confronté des positions hérétiques sur qui était Jésus et le comportement des mauvais bergers dans les communautés chrétiennes émergentes.

Jésus est le Bon Pasteur, et sa bonté est vue en contraste frappant avec d’autres dirigeants supposés qui ont apparemment abusé de leurs positions pour un gain personnel, fuyant les troupeaux qui leur sont confiés. Les images de « voleurs et d’assassins » entrant dans le pli par-dessus le mur ou ne franchissant pas la porte nous donnent une idée des crises auxquelles ces premières communautés ont pu être confrontées.  L’imagerie renvoie au prophète Jérémie, qui a condamné les bergers corrompus qui avaient ravagé et dispersé le peuple d’Israël à son époque.

Sans la Loi et la pleine observance des rituels juifs, la foi personnelle en Jésus est devenue la mesure authentifiante de l’appartenance à l’Église.  Le baptême et la participation à l’Eucharistie et aux Écritures étaient les critères d’appartenance au corps du Christ ressuscité. Ceux qui ont cru en lui ont entendu la voix de Jésus comme des brebis répondent à la voix de leur vrai berger.

Avant les conciles doctrinaux du fourth siècle, la mémoire de Jésus et l’exemple et les professions des premiers prédicateurs et martyrs ont aidé à préserver l’Église à travers les persécutions et les querelles internes au fur et à mesure que les traditions s’installaient. Les gens ont fait l’expérience de la puissance du Saint-Esprit dans leur vie et les communautés se sont développées à mesure que de plus en plus de convertis étaient attirés par leur joie et leur vitalité. 

Le Pape François appelle aujourd’hui les croyants à marcher les uns avec les autres, en partageant leurs luttes et l’influence de la foi dans leur vie.  Ces rencontres et conversations synodales ont toujours été à la base de la sensus fidelium cela a renforcé l’Église au fil des générations.  Partager les Écritures et vivre les grâces trouvées dans la Communion approfondissent la confiance dans la présence vivante de Dieu dans notre vie quotidienne.  Voir la foi à l’œuvre chez les autres est l’essence de la connaissance de l’Esprit unique à l’œuvre en chacun de nous.

Jésus promet une vie abondante comme le signe que Dieu nous guide et nous corrige sur le chemin. Nous allons à Dieu par le chemin ordinaire, pour faire de notre mieux au fur et à mesure que les choses se présentent, jour après jour.