“Comme tu m’as envoyé dans le monde, ainsi je les ai envoyés dans le monde” (Jean 17:18).
Le témoignage en deux parties de Luc, son Évangile et les Actes des Apôtres, a été décrit comme un sablier tourné sur le côté. La vaste histoire de Jésus converge vers sa mort et sa résurrection—la taille étroite du verre—puis s’étend à nouveau dans le monde. Plus précisément, il se concentre à Jérusalem et se dirige ensuite vers Rome, le centre de l’empire et du monde méditerranéen.
Ce modèle nous montre l’importance et la puissance de la Pentecôte, une explosion de perspicacité et d’énergie qui propulse l’Église de son lieu de naissance juif à sa mission parmi les Gentils.
Ce même schéma se retrouve dans les révélations finales de Jésus à ses disciples dans le quatrième Évangile. L’amour que Dieu le Père déverse en Jésus le Fils est ensuite répandu dans les disciples par le Saint-Esprit, afin qu’ils puissent le déverser dans le monde. Les gens sauront que Jésus venait de Dieu quand ils verront leur amour s’étendre dans les disciples et ensuite dans le monde.
Cette expansion dynamique est le sens de la Pentecôte, lorsque l’Esprit parle toutes les langues à travers les disciples pour unir toutes sortes de diversité humaine dans l’unité de l’amour. “Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme nous sommes un, Moi en eux et toi en moi … afin que le monde sache que tu m’as envoyé.”
Ce que Jésus a accompli à Jérusalem doit être proclamé à Rome, et donc Paul, rejeté par le Sanhédrin, averti de la souffrance à Éphèse, est destiné à témoigner de Jésus comme Seigneur à Rome, le seul endroit où cela résonnera dans le monde entier.
Lorsque le pape François a décrit l’évangélisation comme sortant du centre autoréférentiel de l’Église vers les marges, il affirmait ce plan et ce modèle. Un arbre pousse de son noyau à ses anneaux externes, où tous les nutriments s’écoulent des racines lorsqu’elles s’enfoncent plus profondément et des branches lorsqu’elles atteignent le soleil. Un arbre qui ne protège que son noyau cesse de pousser.
L’amour divin est dynamique, toujours en approfondissement et en expansion. Son pouvoir n’est pas dans le passé mais dans le présent vivant. Comme toute relation amoureuse, le moment le plus important est maintenant, non pas dans la nostalgie ou dans les réalisations passées, mais dans ce qui se passe aujourd’hui, car de nouvelles exigences doivent inspirer notre capacité à aimer de manière nouvelle et créative.
Le thème central de l’Évangile, l’amour de Dieu, attend notre consentement pour s’étendre. Nous sommes l’anneau de croissance du mystère, et notre rayonnement intrépide dans le monde qui nous entoure est la mesure de la vie du Saint-Esprit en nous, ici et maintenant.
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