[gtranslate] Prière et jeûne - Eglise Catholique Saint James (Saint Jacques)

Prière et jeûne

« Ton Père qui voit ce qui est caché te remboursera » (Matthieu 6:18).

Mercredi des Cendres

Jl 2,12-18; 2 Cor 5:20-6:2; Mt 6, 1-6, 16-18

La guerre en Ukraine accorde une attention urgente à notre prière, à notre jeûne et à notre aumône cette année.   Nous nous unissons pour rendre vraies les paroles de la chanson“ « Qu’il y ait la paix sur la terre, et qu’elle commence avec moi.”

Le Carême arrive pour certains d’entre nous comme une oasis dans un désert de suractivité, de distraction et de dissonance. Les anciennes pratiques de prière, de jeûne et d’aumône encouragées par toutes les religions nous offrent la possibilité de nous rattraper, de nous calmer, de réaffirmer nos priorités. Juste pour savoir qui nous sommes vraiment, c’est redécouvrir Dieu, notre source et notre destination.

Même si nous avons complètement ignoré cet Abba intérieur, comme Jésus a nommé Dieu, la présence divine nous entoure, ne nous a jamais quittés. Jésus a exhorté ses disciples à se réapproprier les recoins cachés du soi, où le Père nous connaît, nous voit constamment, nous aime. Il est maintenant temps d’effacer les lignes de vie de tout ce qui bloque ou ralentit le flux constant de grâce qui est notre relation la plus importante.

Le jeûne fait de la place dans l’âme en défiant nos addictions, qui réclament constamment d’être nourries, un excès d’autosatisfaction qui ne fait qu’augmenter cette envie mais conduit à la stupeur. Le jeûne est une question de clarté, de simplicité, de lumière voyageuse, de purification. C’est sa propre récompense, mais elle déborde aussi dans une prise de conscience des autres. Donner notre surplus à ceux qui en ont besoin rééquilibre tout le monde.

Pourtant, le Carême est moins une aide personnelle qu’un voyage. Chaque disciple part sur la route de Jérusalem parce que Jésus veut que nous soyons avec lui lorsqu’il accomplira sa mission. Il accomplira la Loi et les Prophètes en se vidant, en acceptant tout le fardeau de l’échec humain et de ses conséquences pour élever le monde dans la gloire. Le Carême est l’école de l’amour qui nous permet de le suivre, de l’imiter, de partager cette mission.

Donc, nous sommes signés avec des cendres, le signe de croix qui dit au monde que nous sommes inscrits pour le voyage. Pour certains, c’est une continuation, pour d’autres un cours intensif. Heureux ceux qui commencent, et encore plus bénis ceux qui terminent ce voyage vers Pâques. 

Réimprimé à partir de 2014