[gtranslate] St. Zélie - Un ami des mères ordinaires - Eglise Catholique Saint James (Saint Jacques)

St. Zélie – Un ami des mères ordinaires

J’ai longtemps aimé Sainte Thérèse de Lisieux, mais mon amour pour sa mère a grandi comme j’ai grandi en tant que mère moi-même. Pour ma défense, quand je suis devenue mère pour la première fois, Sainte Zélie n’était pas encore canonisée, et je ne la connaissais que par Sainte Thérèse.

En relation avec Zélie en tant qu’épouse et mère

Sainte Zélie est devenue réelle pour moi lorsque j’ai lu le livre que la sœur de Sainte Thérèse, Céline, a écrit sur leur mère, La Mère de la Petite Fleur. Le Zélie que j’ai rencontré dans ce livre était réel et racontable. Elle a travaillé à naviguer dans le discernement avec son mari, elle aimait ses enfants jusqu’au bout, et elle n’avait pas peur d’exprimer sa frustration et d’être submergée par les singeries de ses petits. La sœur de Zélie était au couvent, et elle et Zélie correspondaient souvent.

Dans ces lettres, nous voyons Zélie face à tant de normal des choses auxquelles les mères sont confrontées. Elle parle de son étonnement et de sa frustration que, malgré tous ses efforts, ses enfants n’aient pas immédiatement je veux être saint. (Tout parent marchant avec un bambin agité à l’arrière de la messe, se demandant ce qu’il fait de mal en tant que parent catholique, peut raconter.) Elle raconte des histoires quotidiennes d’eux, en particulier sa plus jeune, Thérèse. Thérèse était pleine de vie, une véritable poignée d’enfant en bas âge, et sa mère l’aimait en morceaux. L’histoire classique que Zélie a racontée était celle de la façon dont Sainte Thérèse descendait les escaliers. La petite Thérèse s’arrêtait à chaque marche en descendant et criait: « Maman! »Ensuite, elle ne ferait que passer à l’étape suivante si sa mère répondait. En tant que mère d’un enfant qui a presque neuf ans et encore crie: « Maman! »si je m’aventure dans la buanderie du sous-sol sans lui en parler, je peux comprendre.

Mais la description du mariage de ses parents par Céline était également relatable. Comme c’est le cas dans tout mariage sain, tout ne s’est pas déroulé sans heurts. Pour commencer, ni Louis ni Zélie devrait être appelé à la vocation du mariage. Zélie, ayant toujours le cœur d’une mère, a embrassé la vocation plus rapidement, semblant comprendre que la vocation conjugale devait être une sorte de tissage harmonieux de la prière et de la vie ordinaire. Le pauvre Louis luttait davantage avec cet équilibre, voulant d’abord avoir un mariage joséphite (c’est-à-dire sans consommation), pour imiter de plus près la vie monastique. Ce n’est que lorsque Zélie l’a traîné chez leur prêtre pour l’aider à discerner que Louis a pu voir que la consommation dans le mariage (et les enfants qui pourraient en découler) était en effet une bonne chose! N’eût été l’insistance de sainte Zélie pour qu’ils discernent davantage le côté physique de leur mariage, nous n’aurions peut-être jamais eu Sainte Thérèse de Lisieux!

Équilibrer Les Besoins De Sa Famille

Maintenant, dans ma vie, je me retrouve en relation avec Zélie d’une toute nouvelle manière, en tant que mère qui travaille. Avant de rencontrer Louis, Zélie a suivi une formation de dentellière. Ses compétences et sa formation étaient si avancées qu’il serait plus exact de décrire son travail comme celui d’un artisan. Quand ils se sont mariés, Louis travaillait à la réparation de montres. Il est rapidement devenu évident que ses compétences étaient exceptionnelles et mieux rémunérées, et Louis a donc quitté son travail pour qu’il puisse travailler à plein temps en soutenant son entreprise de fabrication de dentelles. De nos jours, ce genre d’arrangement n’est pas inhabituel. Les femmes créent fréquemment des entreprises qui décollent, puis leurs maris quittent leur emploi pour aider à développer l’entreprise. Mais Louis était en avance sur son temps, en reconnaissant non seulement l’habileté de sa femme, mais en ayant l’humilité d’admettre que son entreprise portait plus de fruits que la sienne et était digne de son soutien.

Zélie aussi était en avance sur son temps. Elle a finalement employé tout un réseau de femmes dentellières, coordonnant leurs contributions et s’assurant qu’elles étaient payées pour leur travail. De plus, elle le faisait de telle sorte que les femmes pouvaient souvent travailler à domicile, ce qui leur permettait tout de même d’être avec leur famille. En d’autres termes, le travail qu’elle a facilité a trouvé ce bel équilibre auquel les femmes aspirent – à la fois être présentes dans leur famille tout en ayant un travail qu’elles aiment et qu’elles font bien. (La plupart des lieux de travail modernes encore vous n’avez pas atteint cet équilibre!)

Pour la première fois, je ne ferai l’école à la maison d’aucun de mes enfants cette année. Ils iront dans une merveilleuse petite école catholique, et dans la course pour couvrir leurs frais de scolarité, je me suis retrouvé à assumer plus de travail que d’habitude. J’ai travaillé tout au long de mes années d’école à la maison, mais ma charge de travail augmente considérablement maintenant, et nécessairement. Comme Zélie, le travail que j’entreprends (qui, heureusement, est tout un travail lié à ma formation et à mon expérience en théologie et en catéchèse), je le fais pour subvenir aux besoins de mes enfants.

Mais je suis sûre que Zélie a eu des moments comme ceux auxquels moi (et toutes les mères qui travaillent) sommes confrontées. Est-ce que je donne assez d’attention à mes enfants? Vais-je être en mesure de garder une trace de tout ce qui doit être fait? Vais-je manquer des moments importants dans la vie de mon enfant? Comment vais-je tout faire?

Et comme je ressens ma propre anxiété croissante à propos de ces questions, je me retrouve à me tourner à nouveau vers St.Zélie. Je me tourne vers elle de la même manière que je me tournerais vers une sœur aînée ou une amie maman plus expérimentée. Et, comme je le ressens chaque fois que je me tourne vers une amie qui comprend, je trouve du réconfort en sachant qu’elle “comprend” et qu’elle priera pour moi. Avec son amitié, je sais que je ne suis pas seul.