Basilique du Corpus Domini, Turin, Italie
L’Église a enrichi la célébration de la Fête-Dieu – ainsi que les dévotions au Saint Sacrement à d’autres moments – avec un certain nombre d’indulgences. Par exemple, le Raccolta, énumérant les indulgences traditionnelles en place avant les changements après Vatican II, a déclaré pour la fête du Corpus Christi et son Octave:
Le Pape Urbain IV des désirant que tous les fidèles rendent grâce à Dieu pour ce bénéfice inestimable et soient excités de rencontrer l’amour de leur Seigneur dans ce très saint Sacrement avec un cœur reconnaissant, a accordé dans ladite Constitution plusieurs Indulgences aux fidèles, qui ont de nouveau été augmentées par le Pape Martin V dans sa Constitution Ineffabile, du 26 mai 1429. Par la suite, le Pape Eugène IV, dans sa Constitution Excellentissimum du 20 mai 1433, confirma les Indulgences de Martin V et en ajouta d’autres, comme suit:
i. Une indulgence de 200 jours, sur la veillée de la fête du Corpus Christi à tous ceux qui, étant vraiment contrit et ayant avoué, jeûneront, ou feront une autre bonne œuvre qui leur est prescrite par leur confesseur.
ii. Une indulgence de 400 jours, le jour de la fête elle-même, à tous ceux qui, étant contrit et ayant Avoué, assisteront ou assisteront avec dévotion à l’une des fonctions suivantes: Premières ou Secondes Vêpres, Matines et Messe. Une indulgence de 160 jours pour chacune des Petites heures, Prime, Tierce, Sexte, None et Complies.
iii. Une indulgence de 200 jours, pendant l’octave, pour chaque Vêpres, Matines et Messe. Une indulgence de 80 jours pour chacune des Petites Heures.
iv. Une indulgence de 200 jours pour accompagner la procession du Saint Sacrement, qui a lieu le jour de la Fête ou pendant l’Octave, à tout prêtre qui a dit la Messe, et à tout laïc qui est allé communier un de ces jours, et qui priera pour la Sainte Église.
v. Une indulgence de 200 jours pour accompagner la procession faite par la Confrérie du Saint Sacrement le troisième dimanche du mois et le Jeudi Saint.
Des pratiques telles que le jeûne volontaire la veille de la Fête-Dieu sont pratiquement oubliées de tous. Cette pratique est cependant encore conservée par certains Carmélites traditionnels. Nous ferions bien de nous engager dans un jeûne et une abstinence volontaires la veille de la Fête-Dieu dans l’esprit et dans l’intention de réparer le Saint-Sacrement.