[gtranslate] Les Évêques de France appellent à une "écologie intégrale" en réponse au changement climatique - Eglise Catholique Saint James (Saint Jacques)

Les Évêques de France appellent à une « écologie intégrale » en réponse au changement climatique

Power-generating windmill turbines and a church are pictured during sunset at a wind park near Cambrai, France, March 18, 2022. (CNS/Reuters/Pascal Rossignol)

Des éoliennes génératrices d’énergie et une église sont photographiées au coucher du soleil dans un parc éolien près de Cambrai, en France, le 18 mars 2022. (CNS/Reuters/Pascal Rossignol)

Oxford, Angleterre — Les Évêques catholiques de France ont multiplié les appels à une  » écologie intégrale « pour protéger l’environnement tout en avertissant les citoyens de ne pas » s’attendre à un sauveur ou à un messie  » après le premier tour des élections présidentielles du 10 avril.

« Nos sociétés occidentales sont conscientes que leur développement remarquable s’est fait au détriment d’autres régions du monde — que leur course en avant dans la croissance n’a été possible qu’en polluant ou en détruisant d’autres espaces », a déclaré le 8 avril Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Archevêque de Reims, France, président de la Conférence épiscopale française, à la clôture de la réunion plénière des évêques à Lourdes.

« Nous devons oser dénoncer les structures du péché et proclamer que d’autres modes de vie humaine sont possibles. … Nous ne sommes pas condamnés à nous comporter comme des prédateurs, semant la mort et la désolation sur la terre », a déclaré l’archevêque.

Son appel est intervenu alors que les électeurs français se préparaient pour le premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril, au cours duquel le président Emmanuel Macron fait face à un défi de taille de la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen.

Mgr Moulins-Beaufort a déclaré qu’un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat publié le 4 avril souligne la nécessité de « changer radicalement les modes de consommation, de production, de transport et de chauffage. »

Affirmant que la France était  » particulièrement privilégiée « d’avoir un climat » facile et fructueux », l’archevêque Moulins-Beaufort a averti que le pays abritait également des jeunes » vivant dans l’anxiété de demain « et des » personnes et familles angoissées par l’augmentation des coûts  » qui ont fait face à des difficultés pour se nourrir.

Les évêques du pays continueront à « travailler pour une écologie intégrale », a déclaré Mgr Moulins-Beaufort, tout en surveillant les « progrès collectifs » réalisés par d’autres diocèses et paroisses catholiques.

« L’amour du Christ nous pousse à être proches des frères et sœurs éloignés qui sont les premiers à subir l’impact du changement climatique, à être proches de toutes les formes de vie, en nous réjouissant de notre interdépendance », a déclaré l’archevêque, réélu pour un second mandat lors de la plénière.

La réunion de quatre jours a eu lieu au cours des derniers jours de campagne avant que les électeurs ne se rendent aux urnes. Les observateurs électoraux s’attendent à ce que Le Pen, qui a fait campagne sur une plate-forme anti-Union européenne, anti-OTAN et pro-Russie, affronte le centre-droit Macron lors d’un second tour le 24 avril.

Dans son discours, Mgr Moulins-Beaufort a déclaré que les catholiques devraient également se rappeler que tout pouvoir politique a été  » relativisé et mis à sa place « par le Christ, ajoutant que la France ne se développerait pas » en faisant semblant de s’entourer de murs. »

« Nous n’élirons pas un sauveur ou un messie, ou quelqu’un incarnant tout le bien à faire. Nous choisirons un dirigeant politique, homme ou femme, qui devrait diriger notre pays en période d’incertitude », a-t-il déclaré.

« Ils n’auront pas de solution pour tout, ne pourront pas empêcher toute immigration, ni inventer une énergie renouvelable à l’infini, transportable, efficace. Ils ne pourront pas non plus changer les cœurs. »

La plénière a également reçu des rapports sur la mise en œuvre des mesures de l’Église annoncées à la suite d’un rapport d’octobre, qui estimait que 330 000 enfants avaient été maltraités depuis les années 1950 par des prêtres ou des employés de l’Église français.

Mgr Moulins-Beaufort a déclaré qu’il restait du travail à faire pour aider les victimes d’abus, mais a ajouté que les évêques avaient découvert « à quel point il est juste et bon de reconnaître son péché » et de commencer « à sortir de la complicité avec les forces de la mort et l’esclavage de la prédation.