”Le Seigneur est bon et miséricordieux » (Psaume 103).
L’Évangile d’aujourd’hui montre que même à l’époque de Jésus, la question du mariage et du divorce était controversée. Les pharisiens ont posé la question du divorce pour attirer Jésus dans cette controverse, le forçant à défendre le mariage ou à accepter l’enseignement de Moïse autorisant le divorce. Jésus n’esquive pas le dilemme mais défend l’idéal radical du mariage de l’histoire de la Création.
Il rejette les accommodements qui permettaient aux maris de renvoyer leur femme avec une simple facture de divorce. Il affirme la Genèse, qui déclare que le lien nuptial fait du mari et de la femme une chair, un être nouveau béni par Dieu. Sur cet idéal repose la stabilité de la famille, la survie de la tribu et le témoignage de la fidélité de Dieu à Israël.
Comme tous les idéaux de l’histoire biblique, qui incluent la polygamie, les harems royaux, la tromperie et l’adultère, l’idéal de la miséricorde de Dieu coule également comme un fleuve à travers le désert de l’échec humain. Reflétées dans la pratique de l’Église, les annulations reconnaissent que tous les mariages ne sont pas valables par manque de liberté, de compréhension et de maturité, et que lorsque les mariages échouent, les gens doivent continuer leur vie pour leur propre bien et pour celui de leurs enfants. L’idéal est prêché, la réalité pastorale est abordée, et les exigences de justice et de miséricorde sont équilibrées et satisfaites.
La mort d’une relation amoureuse et une tentative de mariage ratée sont une cause de souffrance profonde, mais la vie n’est pas terminée. Là où les gens sincères font de leur mieux, ils méritent le respect et le soutien de la communauté. Si la vérité et la réconciliation ont guéri les séquelles des guerres et des divisions sociales, l’Église peut également refléter l’enseignement complet de Jésus en essayant de faire de même avec les questions délicates et intimes du divorce et du remariage.
Le Synode sur la famille en 2014 a approfondi ces questions et le Pape François a souligné le rôle des pasteurs pour accompagner les couples dans leur travail consciencieux à travers les questions. Sur la difficile question de savoir qui peut recevoir la Communion, le pape a évité les approches légalistes sur cette situation et d’autres en affirmant que l’Eucharistie n’est pas un prix pour le bien mais un remède pour les pécheurs, qui se trouvent être nous tous.
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