“Vous vous affligerez, mais votre chagrin deviendra joie « (Jean 16:20).
Actes 18:9-18; Jn 16,20-23
Nous vivons dans la promesse du Saint-Esprit, et cela donne un long contexte à nos espérances, même au milieu de grandes peines et souffrances. La Pentecôte tombera cette année au milieu de la guerre meurtrière en Ukraine et dans l’ombre terrible des meurtres de 19 enfants et de leurs enseignants au Texas, la dernière fusillade de masse aux États-Unis.
La douleur que ressentent les parents et les communautés en ce moment fait de nous tous des témoins d’une tragédie nationale à laquelle nous n’avons pas encore répondu. La perte d’un enfant précieux ou d’un être cher, surtout de manière inutile, ne peut être surmontée que si nous croyons qu’ils seront rétablis lorsque » Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni pleurs, ni douleur” (Ap 21, 4). Jusque-là, ils vivent dans nos cœurs comme des voix désireuses de partager ce qu’ils savent maintenant.
Lors de la Dernière Cène, Jésus a essayé de préparer ses disciples non seulement à sa mort, mais à sa mort par crucifixion, une méthode prolongée et terrifiante de tuer quelqu’un par asphyxie lente. Se tenir près de la croix et regarder impuissant pendant que votre bien-aimé est torturé à mort était la moquerie ultime de l’espoir humain pour les témoins. Jésus voulait que les disciples survivent à cette souffrance avec espérance. Il choisit l’exemple d’une femme en couches qui endure une grande douleur pour apporter une nouvelle vie au monde. C’est un renversement direct de son propre meurtre. Il restaure au lieu de détruire. C’est l’acte primordial de l’espérance humaine, de donner la vie au milieu de l’amour qui se sacrifie.
Jésus appelle en effet sa mort le prélude à la vie nouvelle. Il réconforte ses disciples avec la promesse que la mort ne mettra pas fin à sa vie, mais qu’elle ne fera que l’amplifier avec une joie énorme. Il les laissera dans l’angoisse, mais ensuite il reviendra vers eux dans la gloire. La mort physique ne peut pas arrêter sa renaissance dans la Nouvelle Création, une vie éternelle qui commencera leur propre passage promis par la mort à la vie avec Dieu. Sachant cela, ils peuvent aller sans crainte dans le monde pour proclamer une victoire ultime sur l’injustice et la cruauté, le meurtre et le chaos, le nihilisme vide du désespoir et de l’autodestruction.
Saint Paul a vécu sa vie missionnaire avec la connaissance de sa propre mort inévitable devant lui. Il a enduré des menaces, des arrestations, des passages à tabac, un naufrage, la famine et le rejet pour achever son œuvre de prédication. Il finit sa vie, nous croyons, à Rome, en résidence surveillée en attendant la décapitation sur les ordres du fou Néron. Pourtant, sa joie ne lui a jamais été enlevée. Il a vécu en Christ, son ami intime et sauveur, préfigurant sa propre transformation.
La Pentecôte répond au mal et à la mort par la grâce et la vie. Le Souffle Saint est partout, remplissant chaque créature d’émerveillement et de joie. L’Esprit est imparable dans son pouvoir de renouvellement et de restauration. L’Esprit soutient non seulement la vie humaine, mais aussi l’esprit de recherche et le cœur de désir. Nous nous déplaçons intimement avec Dieu, comme des amis marchant dans la fraîcheur du soir. Nous trouvons une consolation et un réconfort infinis en notre Dieu, qui connaît et révèle toutes choses.
Viens, Saint-Esprit. Guéris nos cœurs brisés et renouvelle-nous par ta paix et dans le feu de ton amour.
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