” Tu es le sel de la terre… Tu es la lumière du monde » (Mt 5:13-14).
Jésus utilise l’imagerie du sel et de la lumière pour suggérer la nature omniprésente et subtile de l’influence chrétienne sur la culture. Le sel donne de la saveur aux aliments et est un conservateur. La lumière est la qualité omniprésente qui permet la vue et la clarté.
Sans ces grâces, la vie est fade et nous devenons aveugles à sa beauté et à son potentiel. La présence d’un croyant dans un groupe rend tout cela beaucoup plus agréable et plus vivant. L’Évangile parle, après tout, d’une vie abondante. Les couches du monde deviennent transparentes lorsque nous voyons, goûtons et touchons le Donateur dans ses dons.
Un disciple est sel et lumière, pas seulement un porteur de ces éléments. Un disciple les possède comme des dons intérieurs qui se reflètent dans ses paroles, ses valeurs, ses attitudes et ses actions. Nous pouvons imaginer l’impact que Jésus a dû avoir sur les gens alors qu’il leur parlait. Il était séduisant et ses histoires étaient engageantes, remplies d’exemples quotidiens. Une femme cuit et la maison est remplie du parfum du pain frais. Un ouvrier trouve un trésor dans un champ, le cache, vend tout pour posséder ce champ. Un berger rentre à la maison portant une brebis perdue et appelle ses voisins à partager sa joie.
L’Esprit de la Pentecôte est dans le vent et nous remplit d’occasions quotidiennes d’apporter un sourire ou un aperçu aux autres, le sel et la lumière de la présence de Dieu en nous. Comment différemment une rencontre est-elle dirigée par une approche amicale, un mot gentil? La joie est le signe indubitable de Dieu. À quel point la saveur acidulée et la touche légère d’une personne heureuse dans une famille ou un groupe de travailleurs sont-elles simples et ordinaires?
L’histoire d’Élie et de la veuve de Sarepta a été rappelée pendant des générations parce qu’elle montrait une femme au milieu d’une terrible sécheresse risquant son dernier morceau de farine et d’huile pour préparer un petit gâteau pour un prophète errant. Il lui dit de ne pas avoir peur et lui promet l’abondance pour sa générosité. Jésus saisit à la fois le risque et la promesse dans ses histoires de levain et de brebis et de trésors cachés. Les foules qui l’écoutaient s’en allèrent exaltées par son message d’espoir.
Qu’attendons-nous de la Pentecôte si ce n’est cette attitude de confiance en un Dieu aimant et généreux qui imprègne nos vies comme du sel et de la lumière? C’est ce même Élie qui a trouvé Dieu à Horeb pendant une tempête de vent, un tremblement de terre et des éclairs, tous des signes terrifiants de la puissance divine. Mais il n’a trouvé Dieu dans aucun de ceux-ci, mais dans le silence proche alors qu’il s’abritait dans une fente dans le rocher. Dieu est venu à lui dans la douce petite voix chuchotée d’une pure présence aimante. Il n’était pas seul, car Dieu était avec lui dans le point immobile au centre de son existence.
Viens, Esprit Saint, remplis le cœur des fidèles, et allume en nous le feu de ton amour. Envoie ton Esprit et nous serons créés, tu renouvelleras la face de la terre.
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